L'évaluation de la Cour des comptes sur la gestion des effectifs du ministère de l'Intérieur n'est clairement pas bonne. Dans un rapport publié mardi, l'agence a détaillé « la main-d'œuvre au niveau du comté à l'exclusion des agences au niveau du comté a chuté de 14%, passant de 27 613 à 23 652 de 2010 à 2020. Les licenciements visaient principalement les départements, qui ont supprimé près d'un quart des effectifs entre 2012 et 2019, "rendant ces structures très vulnérables aux postes à pourvoir chroniques ».
« Les suppressions sont axées sur la délivrance de titres en dehors des étrangers, les fonctions représentatives, les fonctions supports et, dans une faible mesure, le contrôle de la légalité », a insisté le tribunal. On dit que ces suppressions représentent la quasi-totalité des diminutions du personnel au sein du ministère de l'Intérieur et ne sont-elles pas irréalistes ?
Le rapport intervient alors que les délais d'obtention des pièces d'identité ont tendance à se prolonger en raison d'un afflux de demandes suite à la crise sanitaire. Pour rattraper ces retards, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé début mai une augmentation de 30% des effectifs dédiés aux pièces d'identité.
Concernant le recrutement, la Cour des comptes a également averti qu'un nombre croissant d'agents sont dans l'incertitude, car « aujourd'hui les départements ne fonctionnent que sur des contrats de courte durée, ce qui rend leurs titulaires instables et perturbe les services ». "Les travailleurs contemporains représenteront désormais en permanence environ 10% des emplois du comté", a déclaré le tribunal, "et ne peuvent se contenter de l'emploi public soit un véhicule précaire pour ces titulaires de contrats à court terme". À ce titre, il recommande de limiter l'utilisation des contrats dans le comté à moins d'un an.
L'agence dirigée par Pierre Moscovici a conclu que « le ministère de l'Intérieur doit définir des priorités pour les cantons dans les années à venir", affectant du personnel aux cantons en fonction des urgences locales.