Le fait de qualifier l'immigration en France comme un sujet sensible constitue un euphémisme : le sujet entraîne des intérêts dans la politique et un débat incessant.
Selon les données officielles de l'INSEE, en 2021, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique, majoritairement maghrébins, dont 12,7 % nés en Algérie et 12 % au Maroc.
Lors de l'élection présidentielle de 2022, qui a conduit à la réélection d'Emmanuel Macron, la plupart des candidats ont fait du sujet d’immigration une arme de guerre pour le titre de chef de l'État.
Ces mêmes arguments économiques et sécuritaires ont toujours été au centre des préoccupations pendant des décennies : l'immigration est vue comme une raison d'insécurité et un facteur augmentant la concurrence entre les travailleurs, entraînant davantage de pertes d'emplois et une baisse des salaires.
Il y a quelques semaines, les plans électoraux d'Emmanuel Macron annonçaient une « solution » afin de réguler l'immigration, jugée néfaste pour le pays. Cette semaine, les choses se précisent puisque le président français entend tenir parole...
Selon le journal La Croix, le ministère français de l'Intérieur se penche en ce moment sur « un texte important concernant l'immigration » qui vise à accomplir les propositions de campagne d'Emmanuel Macron.
Au menu des réformes annoncées : nouvelles conditions de délivrance des titres de séjour de longue durée, modification des possibilités de naturalisation en France et création d'une nouvelle agence de traitement des demandes d'asile pour les réfugiés, d’après le rapport de Lacroix.
En d'autres termes, l'obtention d'un titre de séjour ou de la nationalité française sera soumise à de nouvelles conditions plus strictes. En France, les trois principaux motifs d'immigration sont les motifs familiaux, l'asile politique et les motifs professionnels. La plupart des 277 406 permis de séjour délivrés en 2019 concernaient le regroupement familial, d’après les données officielles du gouvernement.
Lors de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a exposé sa volonté de soumettre un examen de français lié aux normes d'insertion professionnelle pour l’obtention d'un titre de séjour de longue durée.
Le candidat à la présidence a pour objet de limiter les recours dans le cas de refus du titre de séjour. Actuellement, les bénéficiaires du titre de séjour l’obtiennent avec un niveau A1. Le niveau A2 offre une carte de résident français, et le niveau B1 permet d'acquérir la nationalité française.
Pour l’instant, les mesures strictes restent encore incertaines et il faudra attendre une décision officielle du gouvernement français.
Pour toutes questions concernant les titres de séjour, ou de naturalisation, contactez la préfecture par téléphone.